SIN AMOR
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

Partagez
 

 corps égaré, rafaëlle

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Rafaëlle Coolidge

Rafaëlle Coolidge
ADMIN - EGOÏSME

inscrit(e) le : 25/06/2013
messages : 607
double compte : le tigre.
crédit : fade out.


JOURNAL DE BORD
♦ répertoire:
♦ disponibilité rp:

corps égaré, rafaëlle Empty
MessageSujet: corps égaré, rafaëlle   corps égaré, rafaëlle EmptyMar 30 Juil - 13:49




TU ES PLUTÔT :  

  CDI (relation longue)
  CDD (relation courte)
  INTERIM (relation à distance)
  POLE EMPLOI (le célibât)




TU TE SITUES DANS LE GROUPE :  
 
  LA VICTOIRE.
  L'INNOCENCE.
  LA RÉJOUISSANCE.
  L'AVENTURE.
  LA SÉPARATION.
  L’ÉGOÏSME.






rafaëlle coolidge

NOM : coolidge. PRÉNOM(S) : rafaëlle, c'est tout, pas de deuxième prénom inutile sauf sur ta carte d'identité. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le quinze février, il y a maintenant vingt-trois ans a acapulco. ÂGE : vingt-trois ans récemment, donc. ORIGINES : du sang russe dans les veines et c'est bien connu, ce sont les meilleures. cependant, la moitié de toi est américaine. STATUT CIVIL : à la mer sentimentalement. apprendre à aimer, ouvrir son coeur et se le voir arraché.. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle. PROFESSION/ETUDES : hors la loi, c'est excitant. en clair, je suis une cambrioleuse et je connais toutes les ficelles du métier. ça me fait vibrer comme rien rien d'autre. AVATAR : lapin.

sans limites (+) mortellement déjantée. (+) ne supporte pas l'ennui. (+) passe son temps à transgresser les lois. (+) aime faire l'amour dans les lieux insolites. (+) ne sait pas rester sans rien faire. (+) aime traumatiser la population. (+) a visiter une grande partie des foyers d'acapulco. (+) à l'insu des gens bien sur (+) rare son les personne qui la touche au coeur. (+) possède plusieurs frères et soeur. (+) affiche un sourire ironique comme personne d'autre. (+) aime par dessus tout la vodka rouge. (+) ne sait pas rester sans rien faire. (+) dingue des crêpes avec du sucre impalpable. (+) adore les films d'horreur comme les premiers détour mortel par exemple. (+) a toujours habité en collocation avec la gente masculine.

PSEUDO/PRÉNOM : marine. AGE : la majorité. PAYS : le pays des frites et de la bière. la belgique quoi. ES-TU UN SCENARIO ? totalement inventée. FRÉQUENCE DE CONNEXION : toujours les jours hors exceptions. COMMENT AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? j'suis sa base babe. QU'EN PENSES-TU ? rien, il est nulle. à ton avis ? haha. UN PETIT MOT POUR LA FIN : corps égaré, rafaëlle 2740908405 .

Spoiler:


Dernière édition par Rafaëlle Coolidge le Dim 4 Aoû - 20:21, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Rafaëlle Coolidge

Rafaëlle Coolidge
ADMIN - EGOÏSME

inscrit(e) le : 25/06/2013
messages : 607
double compte : le tigre.
crédit : fade out.


JOURNAL DE BORD
♦ répertoire:
♦ disponibilité rp:

corps égaré, rafaëlle Empty
MessageSujet: Re: corps égaré, rafaëlle   corps égaré, rafaëlle EmptyMar 30 Juil - 13:49

once upon a time
J'ai tout fait. Tout. Tout ce que vous pouvez imaginer,
je l'ai fait. Tout ce que vous n'avez jamais osé faire,
tout ce dont vous rêviez , tout ce qui vous faisait envie,
mais que vous avez aussitôt oublié en vous disant que vous
n'auriez jamais le courage... Je les ai faites hier, pendant
que vous dormiez.

AVANT-PROPOS
"Il y a un plaisir mystérieux dans le fait de détruire."
Jorge Luis Borges.
Une enfant comme les autres. Tu rigoles ou quoi. Je n'ai jamais été comme personne. Je n'ai jamais été la gentille petite fille qui rêvait du prince charmant. Je n'y ai jamais cru. Ce en quoi je croyais, c'était la terreur. Celle que je lisais à travers le regard de mes cibles une fois que mon sale coup atteignait son point culminant. En particulier avec les membres de ma famille, que ça soit mes parents ou mes frères et soeurs. Dès que je me retrouvais dans la cuisine et qu'on bon petit plat, je me sentais obligée de soulever le couvercle de la casserole pour y ajouter des épices comme le poivre ou encore du tabasco. Quand papa aspirait, je prenais soin d'éparpiller tous mes jouets à terre et de retirer discrètement la prise. J'étais une trouble faite accomplie. Lorsque maman a mis au monde mes frères et soeurs, plutôt que des les accueillir en les prenant dans mes bras ou en souriant, je leur pinçais les joues. Puis quand ils ont grandi, je passais mon temps à leur faire des croches pieds, à leur préparer des popotes de boues en leur confiant que c'était du cacao afin qu'ils les boivent. Je faisais exactement pareil à mes camarades de classes. Je n'ai jamais rien fait de normal. Il en était de même avec les jeux d'enfants, à la place de jouer, je détruisais, quand il fallait attraper les lucioles ou même les papillons, je les enfermais dans un bocal pour les asphyxier. Sans doute que j'avais un côté sadique sur les bords. Puis j'ai grandi un peu et j'ai laissé ça de côté pour commencer à mettre le feu aux poubelles des voisins, à allumer des joints pour les refiler à des gosses et ensuite alerter leurs parents.

Pas d'électricité dans la ville ce soir-là, c'était le moment parfait pour rendre visite à mes chers voisins et emporter d'eux quelques petits souvenirs. Une fois ma ronde terminée, alors que j'espérais rentrer chez moi, je me rendais compte que j'allais passer de chez ma soeur. « Et bien il était temps, j'ai failli mourir gelée. » Je sonnais, frappais à la porte, elle en mettait du temps à venir ouvrir. On était en plein hiver quand même.  « Tiens, Rafaëlle, ça fait plaisir de te voir. » Je souriais hypocritement. Quel accueil quand même. De mieux en mieux. « Je sais que je t'ai manqué, figure toi, que toi aussi. » J'utilisais le même temps qu'elle avait utilisé pour m'accueillir et sans attendre une minute de plus, je m'invitais dans la vaste maison. Sans honte, je passais à côté de la petite blonde et je m'installais dans son canapé.  « Toujours aussi inconfortable. L'envie de le changer ne t'a donc toujours pas effleurer l'esprit à ce que je vois. Depuis le temps que je te le dis, ça en devient désespérant. » Je levais les yeux au ciel et je souris de plus belle. Dans deux minutes top chrono, elle tenterait de me mettre dehors. [...]

DÉBUT
"Il y a deux manières de plaire : amuser et intéresser."
Stanislas de Boufflers.
Jeu. Jouer. S'éclater. Les folies. Ça avait toujours guidé ma vie, c'était ce qui me faisait vivre. J'étais comparable à un oiseau. Ma stabilité à moi, c'était ce gout prononcé que je détenais du jeu. « Tu crois que tu pourrais ouvrir le vieux caveau là-bas sans l'aide d'outils ? » Je le détaillais du regard alors que son air franc occupait son visage. Il était loin de se douter que ce genre de défis était un jeu d'enfant pour moi. Que je le pratiquais tous les soirs. Je lui renvoyais un rictus, « T'as pas plus facile encore comme défis ? » J'étais sur de moi. Sans attendre sa réponse, je m'étais dirigée vers le tombeau en question. Vingt secondes plus tard, j'étais de retrouve près de lui, son air étonné trahissais son visage. « Alors, j'ai gagné quoi ? » Mes paroles aguichantes le don de lui faire oublier ton étonnement. « Qui a parlé d'une récompense ? » Bam, il est parfait à ce jeu-là. Je sens qu'on va passer une bonne soirée. Très vite, on s'était retrouvé dans le caveau. L'adrénaline commençait à parcourir chacune de mes veines, emplissant mon corps d'une excitation certaine. Il faisait sombre autour de moi, je n'y voyais rien, même pas Séo. L'unique manière de savoir où il était, résultait du bruit de ses pas qui claquaient à terre. Je me rapprochais alors de lui sans un bruit, prête à lui faire peur seulement, il me devançait. Sans l'avoir prévu, ma tête se retrouvait couverte de poussière. Je toussais à m'en rompre les poumons. Idiot, idiot, idiot, tu ne paie rien pour attendre. Ma vengeance se préparait déjà, je n'allais quand même pas me laisser faire. Profitant de la faible distance qui nous séparait, j'avais fait mine de trébucher. Je lui faisais perdre l'équilibre et il se retrouvait presque couché sur la tombe du caveau. Bingo. Je l'imaginais bien sourire en pensant déjà à ce qu'il allait se passer. Pas si vite coco. « Coucou beau gosse. » Je lui murmurais à l'oreille en attrapant ses mains afin de les lier à l'aide d'une corde. Règle numéro une dans la pègre, toujours avoir une corde sur soi, c'est toujours utile. « Et qu'est-ce que tu comptes faire de moi maintenant blondie ? » A travers les brefs reflets de lumière qui filtraient de la porte du caveau, je pouvais imaginer le rictus coquin qui s'était imposé sur le visage de Séo. Je savais à quoi il pensait et c'était la raison pour laquelle je n'allais pas le lui offrir sur un plateau d'argent. « Hum je ne sais pas, je me disais que c'était l'endroit parfait pour commettre un meurtre. Je m'imaginais bien par commencer à castrer mon sujet pour voir sa réaction. De là, je continuerai au feeling. Qu'en penses-tu ? » Je venais d'utiliser ma voix aux consonances sadiques, accompagné d'un petit clin d'oeil et je souriais. Afin de bien me faire comprendre, j'avais agilement descendu ma main vers ses parties intimes que je serais sans pour autant lui faire mal. Je la remontais ensuite sur son tors et je le caressais en douceur. « Tu te rends compte que tu vas devoir tout faire si tu me détaches pas ? Ça va prendre longtemps. » Je laissais échapper un petit rire, il n'en démordait pas. Je le poussais une bonne fois pour toute contre la tombe, j'étais à présent à califourchon sur lui, « Mais qui a dit qu'il allait se passer quelque chose ? » J'approchais mon visage du sien et j'attendais sa réponse. « Tu m'as donc attaché pour avoir la récompense que je t'ai refusée ? Tu es machiavélique. » Il ne lâchait pas. Sans plus attendre, je brisais toute distance qu'il restait entre nous et je lui déposais un léger baiser sur les lèvres. Je déviais ensuite vers son oreille, « Et si on jouait ? ». [...] Cette nuit là, nous nous sommes laissés aller à nos fantasmes et à notre jeu tel qu'on l'aimait. On a fait l'amour comme des sauvages sur cette tombe.



Dernière édition par Rafaëlle Coolidge le Dim 4 Aoû - 20:03, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Rafaëlle Coolidge

Rafaëlle Coolidge
ADMIN - EGOÏSME

inscrit(e) le : 25/06/2013
messages : 607
double compte : le tigre.
crédit : fade out.


JOURNAL DE BORD
♦ répertoire:
♦ disponibilité rp:

corps égaré, rafaëlle Empty
MessageSujet: Re: corps égaré, rafaëlle   corps égaré, rafaëlle EmptyMar 30 Juil - 13:51

once upon a time
c'est l'histoire de ma vie

CHAPITRE INTERMÉDIAIRE
"L'amour c'est la rencontre entre le coeur et l'esprit."
Ilym.
L'écho de mon coeur résonnait en moi. Il allait à vive allure, à vitesse folle. Impossible qu'il ne se calme. Il ressemblait à un cheval au galop qui venait de se faire effrayer. Mon esprit partait dans tous les sens, mon sang tanguait à l'intérieur de moi. L'évidence. Elle était là. Sous mes yeux. Ce baiser échangé avait eu l'effet d'une bombe en moi. Tellement dévastatrice. Bien pire qu'un ouragan rasant les côtes de la Californie. Bien plus atroce que n'importe quel sentiment j'avais pu ressentir ou acte que j'avais pu commettre. La vérité venait de m'exploser à la figue. Le doigt que j'espérais mettre sur ses sentiments que je ne parvenais pas à déchirer, et bien, je venais de le faire. Tout était devenu clair. Lucide. Je venais de prendre conscience de ma folie sentimentale. C'était Quentin que je voulais et aucun autre. En voulant me persuader du contraire, je n'avais fait qu'enfoncer mon coeur vers le chemin de cet homme. Je ne savais plus quoi faire, encore moins que d'habitude, pourtant mes jambes s'étaient mises en marche. J'avais planté cet être qui m'avais ouvert les yeux et je courrais. Heureuse. Satisfaite. Euphorique. C'était dingue tous les sentiments qui me traversaient à l'instant même. C'était bien mieux que l'adrénaline du cambriolage. Alors c'était ça éprouver des sentiments amoureux ? C'était ça de ressentir que son coeur avait été capturé par un homme. C'était tellement étrange sans être dérangeant. La folie s'emparait de toi, presque autant que l'amour. Je devais folle, c'était horrible. J'étais comme sur un nuage. Je ne pensais pas un instant à ce qu'il allait se passer à la suite, tellement confinée dans ma soudaine prise de conscience. Je ne me souvenais à peine de comment je m'étais retrouvée devant cette vaste maison. Sans mégarde, j'avais passé le seuil et j'étais entrée sans sonner. « Quentin, je crois que je t'aime. » C'était sorti tout seul. C'était ça l'évidence. Je n'avais pas réfléchis une seule seconde à la réaction qu'il aurait pu avoir. Encore moins à l'impact de mes paroles sur notre relation. [...] « Je t'aime ... » Mon organe principal s'était emballé, il avait loupé bien des battements en l'espace d'une seconde. C'était inespéré. Lui qui m'avouait m'aimer. Je palissais face à ses mots.  « Tu es la première à qui je le dis .. » Il me touchait, comme personne d'autre. En plein coeur. S'il avait pu arracher l'un de mes organes, c'était bien celui-là. [...] « ... S'il le faut, je répéterais jusqu'à ce que tu me crois ... que je t'aime, oui, je t'aime, je t'aime, je t'aime et ... je t'aime. Putain il n'y a rien d'autre à comprendre .. je .. punaise je deviens fou ... voilà ce que tu déclenches en moi, une folie démesurée, car pour toi je .. je décrocherais la lune. Et s'il le faut, le soleil aussi, puis mars et .. et ... » Il s'était soudainement coupé, comme gêné de tout ce qu'il venait de m'avouer et je restais là, face à lui, béates de son flot de phrases. Elles étaient entrées en moi, avaient parcouru la moindre surface de mon corps. Elles me remplissaient d'une douce sensation, et j'étais là, face à lui, entrain de flancher sous le poids de ses paroles. Lui ouvrir mon coeur sans retenue, c'était prendre le risque qu'il ne me détruise, mais au point où j'en étais, je m'en fichais pas mal. Il n'y avait plus que lui qui comptait. Il n'y avait toujours eu que lui. Lui et son côté bon enfant. Toutes mes appréhensions s'étaient alors envolées. J'avais placé mon index contre ses lèvres afin qu'il les laissent closes. « Embrasse-moi idiot. » J'avais enfin décidé de prendre le risque d'aimer. Sans plus attendre, j'avais entouré sa nuque de mes bras frêles pour le rapprocher de moi et j'avais scellé nos lèvres avec envie et passion. Pour la première fois, je l'embrassais d'un amour certain. D'un amour enfin avoué.

FIN
"Il ne m'était jamais venu à l'esprit que nos vies, qui avaient été si intimement liées, pouvaient se désunir à une telle vitesse. Si j'avais sû, je me serais peut-être accrochée à eux avec plus de force, et je n'aurais pas laissé des événements imprévus nous séparer."
Never let me go.
Les papillons volaient, se mélangeaient, se croisaient. De leurs couleurs majestueuses, ils émerveillaient mes yeux. Je souriais. Bêtement. Mais je souriais. Sans raison. Je pensais à ses papillons. A mon mal de ventre, là où ils se trouvaient. J'allais devenir dingue. Mais je souriais. Encore. Toujours. Sans arrêter. Simplement parce que je pensais à lui. Parce que l'amour s'offrait à moi. Ce mot que j'avais tant détesté devenait celui à la plus belle résonance dans ma bouche. Horreur. Bonheur. Même consonance. De l'un, j'étais passé à l'autre. Radicalement. Sans pouvoir y laisser mon propre mot. Victime de mes sentiments, ils m'avaient enfermées dans un cocon de bonheur intense. Irréel, surréaliste même. Je n'y comprenais rien, mais je le vivais. Comme jamais. Pour la première fois. J'étais sur ce nuage blanc dont j'étais la seule à en connaitre l'existence. Il était beau. Confortable. Et IL était là. Ce garçon pour qui mon coeur battait la chamade. L'unique âme qui parvenait à me faire louper des battements en nombre. Folie amoureuse. Folie tout court. Je l'aimais. A ses côtés, j'étais sincère. Le vrai bonheur trahissait mes traits, autrefois mauvais. Comme s'il me rendait meilleure. Comme s'il parvenait à purifier mon âme. C'était presque comme mon ange. Chose à laquelle je n'avais jamais cru. Il me faisait découvrir des choses nouvelles. Je voyais le monde sous un angle nouveau. Plus frais. Agréable. D'une manière positive simplement. Il rendait chaque chose jolie. Même celles qui ne l'étaient pas. Au même point qu'il me rendait belle. Alors j'attendais patiemment qu'il arrive à la maison. J'avais tout préparé. De ma tenue à la cuisine. Oui j'attendais. J'attendais. J'attendais. Le temps passait. Rien. Alors j'attendais encore. Les doutes s'étaient emparés de moi. Mon rêve se fissurait, mais je continuais d'attendre de ses nouvelles. Celles qui n'arrivaient pas. Le temps passait. L'aiguille de l'horloge défilait. Je prenais place dans le fauteuil. Le coeur gros. A l'agonie. L'incompréhension me hantait. Je fermais les yeux. Je cherchais une réponse qui comme Quentin, ne venait pas. J'étais face au néant du vide que son manque de présence causait. Seule. Oui. J'étais seule. Avec mes pensées qui lui étaient toutes adressées.  L'espoir devenait vain. Il commençait à disparaitre. Le sonnette retentissait d'un coup. Sans attendre, je me précipitais vers l'entrée, prête à lui sauter au cou. Mon coeur cognait contre les parois de mes organes. Il n'avait jamais battu aussi vite et si désordonné. J'ouvrais la porte, un fin sourire au bout des lèvres. Ce sourire qui disparaissait en l'espace de deux secondes. Un policier, mains contre le buste me détaillait du regard. Son air stoïque me laissait de glace. Mauvaise nouvelle. Mauvaise nouvelle. Je mourais à l'intérieur sans même savoir ce qu'il allait m'annoncer. « Mademoiselle Coolidge ? » C'était moi. J'acquiesçais, le poussant à continuer sur sa lancée. « Connaissez-vous un dénommé Quentin Vantini, d'après une carte sur un bouquet de fleur, il était en route vers chez vous. »  Stop. Mes oreilles étaient bouchée. Je ne voulais pas en savoir plus. Quelque part, je m'étais comme évaporée. Je n'étais plus sujette à la discussion. J'étais loin. Pourtant si prés physiquement. J'avais peur. Pour la première fois de ma vie. Chaque pore de ma peau criait de détresse sans comprendre ce qu'il se passait. Je voulais juste qu'il parte, que ce flic s'en aille avec son charabia où il disait compatir à ma peine. A mon ressentis. Il venait de terminer son flot de parole incompréhensible. Je continuais à le fixer, mon visage affichait le même air. Le même regard. Vide. « Noooooooooooon. » Suffocation. Arrêt cardiaque. Le monde se mettait en pause. Plus rien n'avait de sens. Plus rien ne semblait réel. Seule ma peine se ressentait. Je refermais la porte en la claquant au nez au flic qui venait de tenter de me prendre dans ses bras. Je m'écroulais. Tout s’écroulait. Absolument tout. Tout était emporté. « Ce n'est pas possible. »Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Je ne pouvais pas cesser de le répéter. Il allait revenir. Quentin allait sonner à la porte. Oui, il le fallait. Il allait me dire que c'était une mauvaise blague et je lui en voudrai. Profondément, mais il allait revenir. Les sanglots m'étranglaient mais ne sortaient pas. Ils restaient calés au fond de ma gorge. Mon corps allait d'avant en arrière cognant contre la porte. Et la sonnette retentissait. Encore et encore. Je n'avais pas la force de l'ouvrir. De faire face à ce flic une nouvelle fois. J'ouvrais la porte, mais je restais au sol. L'officier s'agenouillait prêt de moi. Il plaçait l'une de mes mains autour de mon épaule et me relevait.  « Je vais vous emmener. » Non. Non. Non. Pas ça. Je voulais rester et attendre Quentin. Aucuns sons ne sortaient de ma bouche. J'étais faible. Faible à en mourir parce que sans lui, la vie ne valait pas la peine d'être vécue.


SUITE
" On passe par le déni car la perte n’est pas envisageable, on ne peut imaginer que c’est réel. On s’énerve contre tout le monde, contre les survivants, contre nous-même. Puis on trouve un arrangement."
Grey's Anatomy.
Aimer, ça sert à rien. C'est une perte de temps. C'est de la merde. L'amour, ce n'est que de la mauvaise publicité pour faire souffrir. Non, ce qu'il faut, c'est s'amuser. Ne s'attarder sur rien. Sur personne. Les visages défilent. Les noms aussi. Je n'en retiens aucun. Des lèvres m’effleurent et le lendemain j'oublie tout. Ça recommence le soir suivant. C'est un cercle vicieux, ça n'en fini pas. Mon corps est une épave dont les hommes profitent. Le désir est là. Les sentiments sont absents. Je ne ressens plus rien si ce n'est la chaleur de leur peau nue contre la mienne. Je suis redevenue la même qu'avant, celle qui joue, celle qui est insentimentale, mais surtout celle qui fait souffrir. J'aime ça. Tellement. Il était mon équilibre, mon tout. Maintenant qu'il n'existe plus... Le jeu recommence. En pire.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé




corps égaré, rafaëlle Empty
MessageSujet: Re: corps égaré, rafaëlle   corps égaré, rafaëlle Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

corps égaré, rafaëlle

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Rafaëlle Coolidge (744 059 125)
»  Ne pense pas à moi, réfléchis à moi - Rafaëlle

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SIN AMOR ::  :: You don't know my name :: Acapulco, Mexique-