On passe notre vie entière à s’inquiéter de l’avenir, à faire des projets pour l’avenir, à essayer de prédire l’avenir... Comme si savoir à l’avance pouvait amortir le choc. Mais l’avenir change constamment. L’avenir est le lieu de nos plus grandes peurs, et de nos espoirs les plus fous. Mais une chose est sûre : quand finalement, il se dévoile... l’avenir, n’est jamais comme on l’avait imaginé.

magda, s'il te plait, arrête tes enfantillages et occupe toi donc un peu plus de tes enfants. ils ont besoin de toi. ignore moi si tu veux, mais pas sixtheen et sym. tu les as voulu, tu t'en occupe ! magdalena soupire et avança d'un pas rapide vers le berceau où sommeillait la plus jeune de ses deux enfants. se penchant sur elle, la jeune mère ne sembla pas faire plus attention que cela au fait de réveiller sa progéniture. cette dernière commença à pleurnicher après avoir été si désagréablement sortie de ses rêveries. la mexicaine déposa un baiser sur le front de l'enfant qu'elle posa tendrement sur sa poitrine. son regard noisette semblait lancer des éclairs à l'homme qui partageait sa vie puis presque six ans maintenant. ce sont mes enfants, matt. pas uniquement les tiens, ok ? et je suis une bonne mère alors ne me dis pas quoi faire. de nous deux, je suis probablement celle qui est la plus présente pour eux. je ne passe pas ma vie enfermée dans un bureau dans le seul but de gagner du fric quitte à sacrifier ma propre famille. mattheus s'avança vers elle, presque menaçant mais ceci ne suffit pas à faire reculer la forte tête qu'était cette jeune mexicaine ramenée à londres. je me trou le cul pour que tu ai une belle vie, magda. toi et les enfants ne manquez de rien. et tu me remercie comme ça ? en me reprochant de vouloir que vous ayez une belle vie ? surveille ton langage s'il te plait ! sixtheen n'est peut être qu'un bébé de trois mois mais sym a presque quatre ans et il répète tout ce que tu dis. j'espère pour toi qu'il dort et n'a rien entendu dans la pièce d'à coté. et la belle vie que tu nous offres, ah ! l'excuse facile ! magdalena soupire puis décida de quitter le salon, préférant laisser son époux seul avec ses pensées. chose qui ne lui ferait pas de mal, bien au contraire. gardant la fillette contre elle, elle ouvrit délicatement la porte de la chambre où dormait son fils ainé. par chance - ou tout comme - celui dormait à poings fermés, n'ayant pas été réveillé par la dispute que venait de connaitre le couple. la mexicaine continua d'avancer jusqu'à la chambre du petit bébé. s’installant sur le fauteuil à bascule, elle murmura mi bebé. mi todo, pequeño bebé.

Le temps file, le temps n’attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps.

une petite moue boudeuse prit place sur le visage enfantin de la jeune anglaise qui venait de fêter ses sept ans. elle croisa ses bras contre son ventre puis, fronçant les sourcils, elle s'approcha de son ainé. sym, quant à lui, était hilare en regardant sa cadette bouder de la sorte pour de telles futilités, ce qui ne semblait pas convenir à la jeune sixtheen. loin de là. elle marcha vers lui et lui asséna une première tape sur l'épaule. les rires de l'ainé se stoppèrent suite à cette action. mais me tapes pas ! l'enfant lui tira la langue en guise de réponse puis, elle se mit à courir jusqu'à ce qu'elle retrouve les bras aimants de sa mère. cette dernière était assise sur le petit porche de leur maison de banlieue londonienne, confortablement installée sur le vieux fauteuil à bascule qui avait servit maintes et maintes fois à endormir sixtheen et sym bien avant elle. l'enfant écarta les bras de sa mère afin de s'asseoir sur ses genoux. sym a ri de moi, mamà. magdalena sourit tranquillement caressant d'un geste tendre les cheveux de sa fille. cette dernière s'écarta de son étreinte et, reprenant un ton sérieux pour une enfant de son âge, elle questionna sa mère. pourquoi papà ne revient plus à la maison ? une once de tristesse passa sur le visage de la femme qui se remit à caresser distraitement la chevelure brune de sa fille. no volverá, mi bebé. malgré le chagrin qu'avait provoqué cette question d'apparence anodine, magdalena s'était arrangée pour garder une voix calme et sereine, cachant de ce fait sa peine naissante. ou plutôt, le mal ravivé dans son coeur par cette question. si la mexicaine était dans cet été là, c'était parce que l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde était parti. tout simplement. les disputes avaient pris le dessus sur leur couple et, autant jouer le cliché jusqu'au bout, une secrétaire, blonde, aux jambes interminables avait également fait son apparition. suite à cela, mattheus avait jugé bon de tirer un trait sur magdalena sans pour autant renier ses deux enfants. il leur avait laissé la petite maison à la sortie de londres, optant pour un loft en plein centre ville. il continuait de voir sym et sixtheen, une fois par semaine. guère plus. au fond d'elle, sixtheen espérait qu'il allait revenir et qu'à quatre, ils formeraient à nouveau la famille qu'ils auraient dû être avant que cette ambre ne vienne voler la vedette à magdalena.

La vie n’est pas un sport qu’on se contente de regarder. Gagner, perdre, ou faire match nul, la partie est en cours, qu’on le veuille ou non. Alors allez-y, discutez avec l’arbitre, changez les règles, trichez un peu. Faites une pause et soignez vos plaies. Mais jouez. Jouez ! Jouez le jeu. Jouez vite. Jouez librement. Jouez comme si il n’y avait pas de lendemain. D’accord, l’important n’est pas de gagner ou de perdre, l’important c’est la manière de jouer. Vous ne croyez pas ?

le corps frêle de la jeune anglaise était allongé à même le carrelage glacé de la maison d'un style ancien. sa respiration était lente, tout juste visible et pourtant, on pouvait aisément voir un sourire naitre peu à peu à la commissure de ses lèvres naturellement rosées. les bras écartés de chaque coté de son corps, elle chercha les doigts de son ami, son amant. une fois trouvés, elle les entremêla aux siens. sixtheen fini par tourner la tête vers lui. lorsqu'elle ouvrit les yeux, ses pupilles étaient dilatées sous l'effet de la substance qu'elle venait de consommer. i want it, again, and more ! please. elle ne délirait pas. pas encore du moins mais en voulait plus. elle était du genre à en vouloir toujours plus. sans se défaire de son sourire ni même lacher la main du jeune homme, elle roula jusqu'à lui, rapprochant leurs corps. elle s’installa sur lui, à califourchon. l'anglaise fini par lâcher sa main, retirant sur le champ son débardeur qu'elle jeta au travers de la pièce. aguicheuse certes, mais loin d'être idiote. elle se pencha sur lui, déposant un premier baiser sur sa joue puis enchaina avec un nouveau dans son cou, sur ses épaules. ils n'étaient pas ensemble. ni officiellement, ni officieusement. ils étaient ce qu'on appelle des sex friend. ils sortaient comme des amis, couchaient ensemble puis, ils se défonçaient à deux, dans sa chambre à lui, jamais chez elle. et bien souvent, leur séances de bien être se finissait sous la couette. cependant, le jeune homme commença à rire doucement, commençant à être sous l'effet de la drogue. il posa ses mains sur les hanches de l'anglaise qui continuait de déposer des petits baisers sur son torse. attends, sixty. on avait dit une dose, pas plus. elle s'arrêta, plongeant ses prunelles noisettes dans celles de l'homme. juste cette fois ci, s'il te plait. je te jure que tu ne le regrettera pas. comme pour affirmer ses dires, elle déboucla la ceinture du jeune homme qui attrapa le petit sachet de poudre blanche. juste une.

On fait tous au moins un vœu par an, en soufflant les bougies de notre gâteau d’anniversaire. Certains d’entre nous en font plus : pour un cil sur une joue, devant une fontaine, en voyant une étoile filante... et de temps en temps, un de ces vœux se réalise. Et après ? Est ce que c’est aussi bien qu’on l’espérait ? Est ce qu’on se laisse aller dans le rayonnement de notre bonheur ? Est-ce qu’on se rend compte qu’on a une longue liste de vœux qui attendent d’être exaucés ?

sym, je t'attend, hein ! quand tu veux tu bouge ton cul de fainéant et tu viens me voir ici. londres c'est mort, viens donc profiter du soleil et de la piscine. je te jure que j'ai une chambre d'ami et que tu n'auras pas besoin de dormir sur le canapé que maman m'a donné. sur ce, rappelle moi. je t"aime, sym. de tout mon coeur. sixtheen raccrocha et plaça son smartphone tout neuf dans la poche arrière de son short. attachant ses cheveux bruns en un chignon haut, elle noua un tablier autour de sa taille, attrapa un plateau et entra dans la salle bondée du petit restaurant qu'elle venait d'ouvrir. un restaurant simpliste dans lequel se mêlaient les odeurs de baguette française avec les pizzas italiennes en passant par quelques spécialités irlandaises et anglaises. tout était mélangé et en même distinct pour les papilles. c'était original et c'était ce qui lui correspondait le mieux. la jeune femme s'arma d'un large sourire et commença sa tournée. une nouvelle journée commençait.